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1973 ... 2008
Le CFV3V fête ses 35 ans ...
A l'occasion de son 35° anniversaire, le CFV3V met en vent un wagon en série limitée, de production Märklin.
Il s'agit d'un wagon frigorifique du parc "Interfrigo" de la Deutsche Bundesbahn, du type Ichqs-u, datant de la fin des années '60 ...
Voyez plutôt...
Il était une fois ... ... ... ...
C’est ainsi que commencent les belles histoires de notre enfance.
En 1973, une poignée d’amoureux du chemin de fer à vapeur
fait le rêve fou de faire revivre ce moyen de transport disparu de
la scène quotidienne depuis 7 ans déjà.
Aujourd’hui, ce rêve insensé est partagé par
plus de 150 autres amoureux !
Quel chemin parcouru depuis lors !
Naissance du CFV3V " Chemin de fer à Vapeur des 3 Vallées"
Dans le cadre merveilleux des Trois Vallées, une poignée
de collectionneurs hors du commun a concrétisé le rêve
le plus fou de tous les modélistes ; faire revivre l’objet
d’une passion en grandeur nature !
L’association sans but lucratif du Chemin de Fer à Vapeur
des 3 Vallées est née d’une idée un peu folle,
d’une occasion saisie à pleines mains en 1973 par le premier
président, Monsieur Michel Pâques.
En 1972, celui-ci, conducteur SNCB de son état, se trouvait en gare
de Charleroi Sud à la tête d’un train de voyageurs en
partance pour Bruxelles. Pour meubler l’attente causée par
un signal d’arrêt, il devisait du haut de sa « loco » avec
un ouvrier de la voie. La conversation, comme il se doit entre gens du
chemin de fer, démarra d’abord sur des questions de service
et dévia ensuite vers d’autres sujets, moins austères.
Il apprit ainsi avec surprise qu’une vieille locomotive à vapeur
allait bientôt quitter le charbonnage du Pêchon à Couillet
pour aboutir chez un ferrailleur de la région.
L’occasion.
Passionné par le chemin de fer depuis son enfance, il réalisa
que la chance lui souriait, qu’une occasion fugace allait peut-être
lui permettre de réaliser un rêve jusqu’alors inaccessible.
Dès le lendemain, il se mit en contact avec la direction du charbonnage
concerné, et plus particulièrement avec messieurs Jean Ghislain,
directeur des travaux et Raoul Manfroid, ingénieur principal à Monceau
Fontaine. On lui expliqua que la locomotive ne roulait plus guère
qu’une fois par quinzaine et que d’autres machines étaient
peut-être destinées à la démolition.
Rendez-vous fut pris et quelque temps plus tard, Michel Pâques passa
une journée inoubliable aux commandes de la machine. Le conducteur
habituel de la machine, ému par cet engouement pour la « vieille » vapeur,
lui livra tous ses secrets, lui apprit son histoire… Il n’en
fallait pas plus pour que le bouillant conducteur de la SNCB entreprenne,
dès ce moment, de longues et fastidieuses démarches. Elles
durèrent plusieurs mois. Les pourparlers furent engagés tant
du côté des charbonnages que de la SNCB. Il y reçut
un accueil des plus favorables suite à la présence de nombreux « anciens » pour
lesquels la vapeur représentait toute une époque.
De fastidieuses recherches.
Les parties en présence trouvèrent un terrain d’entente
basé sur l’idée de Michel Pâques : faire revivre
pour les nostalgiques, mais aussi pour les plus jeunes, un train à vapeur
sur une ligne de chemin de fer à voie normale (l’écartement
normal est de 1.435 m).
Si, ce genre d’attraction existait ailleurs, jamais jusqu’alors
l’on avait réussi à remettre sur roues un train à vapeur
dans des conditions d’utilisation réelles, à savoir
sur des voies régulières à écartement normal.
Au terme de recherches difficiles, après avoir sollicité de
toutes part les autorisations nécessaires et bénéficié de
l’aide du Commissariat Général au Tourisme ainsi que
de la Fédération du Tourisme de la province de Namur, Michel
Pâques, avec un petit groupe d’amis parvint au stade dernier
de leurs investigations : trouver un dépôt pour les machines
de même qu’une voie en état de les recevoir.
Après une étude
menée par la SNCB, le choix fut finalement
arrêté sur la ligne Nismes – Treignes (qui par la suite
devient Mariembourg – Treignes), soit +/- 14 kilomètres de
voies serpentant au sein de la merveilleuse vallée du Viroin.
Sous la volonté et l’impulsion de leur Président Fondateur,
un groupe de cheminots et de passionnés du rail pouvait réaliser
le vieux rêve : « refaire circuler en Belgique des trains en
traction vapeur ».
Ces membres
bénévoles du CFV3V, qui sont-ils ?
Bien sûr il y a des cheminots, anciens tractionnaires vapeur retraités
aujourd’hui, ainsi que de plus jeunes cheminots ayant tellement entendu
parler de vapeur qu’ils veulent enfin connaître ce mode de
traction mythique qui fut à l’origine de la révolution
industrielle et des chemins de fer. Mais ils ne sont pas seuls, il y aussi
une majorité de membres, amateurs ferroviaires, qui veulent consacrer
une partie de leurs loisirs à une exploitation réelle. Sans
eux tous, rien ne serait possible. En dehors du CFV3V, ces membres sont étudiants,
enseignants, ingénieurs, ajusteurs, tourneurs, dessinateurs, employés,
policiers, mécaniciens, mécaniciens-dentistes, pharmaciens,
musiciens, conducteurs d’autobus et même prêtres et notaires
! N’oublions pas non plus nombre d’épouses qui savent
se rendre utiles.
Tous sont employés selon leurs dons et leurs aspirations, car au
CFV3V il faut tout faire : mécaniciens et chauffeurs de locomotives à vapeur,
conducteurs d’autorails, de locotracteurs ou de locomotives diesel
de ligne, manœuvres (pour accrocher les voitures et wagons, assurer
la protection des passages à niveau), gardes et chef de gare, mécaniciens
pour la révision et l’entretien des locomotives vapeur ou
engins diesel, menuisiers, électriciens, peintres, carrossiers,
poseurs de voie, piocheurs, élagueurs, barmen et barwomen pour l’exploitation
de la buvette, vendeur de souvenirs et nous en oublions certainement…
Pendant les deux années qui suivirent la parution au Moniteur Belge
de l’acte de constitution de l’association (20 décembre
1973), les membres de l’association s’attelèrent à des
travaux obscurs (pour le public) mais nécessaires à l’exploitation,
comme le déboisement de la ligne envahie par la végétation,
le démontage d’aiguilles et de rails et leur remontage à Mariembourg,
la recherche de matériels, les contacts et négociations avec
la SNCB, la Fédération du Tourisme de la province de Namur,
le Commissariat Général au Tourisme et les administrations
communales des entités traversées par la ligne du CFV3V.
C’est le 14 mai 1975 que fut signée une convention entre la
SNCB et le CFV3V concédant pour une durée de 15 ans à l’a.s.b.l.
Chemin de Fer à Vapeur des 3 Vallées, l’autorisation
d’exploiter à des fins touristiques le tronçon Nismes – Treignes.
Un avenant à cette convention fut encore signé au début
de 1978 donnant au CFV3V l’autorisation d’exploiter le tronçon
Mariembourg – Nismes (inexploité par la SNCB depuis le 12
octobre 1977).
Le CFV3V dut alors construire un quai d’embarquement à Mariembourg, à proximité de
son dépôt.
Comme vous l’avez lu plus avant, le CFV3V a pris le statut juridique
d’une asbl (association sans but lucratif). La gestion de cette asbl
est confiée à un conseil d’administration composé d’une
quinzaine de personnes. Sous l’autorité d’un président
(Monsieur Didier Mosseray), les administrateurs se partagent les tâches
de gestion courantes. Les administrateurs sont des membres actifs de l’association.
Les membres actifs sont tous des bénévoles
et consacrent de nombreuses heures de loisirs au CFV3V.
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