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Un petit rappel historique du chemin de fer dans la région.

Déjà en 1816, période antérieure à l’indépendance de la Belgique, immédiatement après la chute de Napoléon, fut évoquée pour la première fois l’idée d’un chemin de fer. L’idée développée par un certain Thomas Gray (qui a donné son nom à la rue Gray à Etterbeek) auprès de John Cockerill envisageait la création d’un chemin de fer (à traction animale) destiné à acheminer le charbon belge en Hollande. Au début des années 1830, quelques lignes de chemin de fer (toujours à traction animale) voient le jour soit au fond des charbonnages, soit entre le lieu d’extraction du charbon et le canal le plus proche (Bois du Luc, Grand Hornu, Haut et Bas Flénu…). Vers 1835, la traction chevaline cède la place à la machine.

Le 5 mai 1835, la Belgique inaugure la première ligne de chemin de fer, à traction à vapeur, destinée au transport de personnes entre Bruxelles et Malines. Si en Grande Bretagne, le premier chemin de fer public date de 1825, il fallut attendre le 7 décembre 1835 en Allemagne, 1837 en France, 1839 aux Pays Bas et en Italie.

Dès 1835, le gouvernement belge étudie la possibilité de doter la région de l’entre Sambre et Meuse d’un chemin de fer. En réalité, la région vallonnée et boisée à souhait était riche de minerai de fer, de carrières, d’ardoisières, de scieries et d’industries sidérurgiques. Une ligne de chemin de fer permettait de transporter ces différents produits vers Charleroi.

En avril 1845 se crée la société anonyme « Chemin de fer de l’Entre Sambre et Meuse », sous le régime des concessions. C’est à une société britannique (W. P. Richards Co.) qu’échoit le contrat. Cette dernière construit et exploite le chemin de fer dans la région et l’inauguration de nouveaux tronçons suit rapidement. Ainsi, la ligne Charleroi – Walcourt est inaugurée le 27 novembre 1848, Walcourt – Silenrieux le 6 novembre 1853, Cerfontaine – Mariembourg le 8 juin 1854 et enfin le 15 juin 1854 le tronçon qui nous intéresse plus directement : Mariembourg – Vireux. A Vireux, la ligne répertoriée 148 (Bruxelles – Charleville) rejoignait le réseau français.

En 1854, le Chemin de fer de l’Entre Sambre et Meuse fusionne avec le Chemin de Fer de l’Anvers – Rotterdam. Cette nouvelle entité prendra le nom de Grand Central Belge. Le 1 janvier 1897, la ligne Mariembourg – Vireux est reprise par l’Etat Belge.

Vireux étant en France, une gare frontière était établie à Vierves sur un terrain offert par le châtelain de Vierves. Treignes ne possédait qu’une simple halte et ce n’est que plus tard (1902) qu’une gare frontière fut construite. Devant le développement du trafic, les installations de la gare de Treignes prennent de l’ampleur. A l’epoque, la gare comptait sept voies de formation et une plaque tournante. Le bâtiment de la gare est aujourd’hui encore impressionnant, avec ses deux pavillons à étage (logement à l’étage et locaux des recettes et des douanes au rez-de-chaussée). Il est le témoin de cette période faste.

Vers 1925, les Chemins de fer de l’Etat Belge entreprennent la mise à deux voies de la totalité de la ligne Mariembourg Treignes. Les vestiges de ce doublement sont assez rares, notons le morceau de pont à hauteur du passage à niveau d’Olloy ainsi qu’un début de percée de tunnel aux Abannets… La nature ayant repris ces droits, ce début de tunnel est perdu dans la végétation.

La ligne qui nous préoccupe porte aujourd’hui le numéro 132 dans les archives de la SNCB, elle a été exploitée jusqu’au 29 septembre 1963 en service voyageurs. Le transport des marchandises, qui a subsisté sur le tronçon Mariembourg – Nismes, est quant à lui totalement supprimé le 12 octobre 1977. Seule la partie Mariembourg – Nismes était à double voie.

 

De Mariembourg à Treignes - la ligne 132 D.

La ligne 132, Mariembourg - Treignes parcourt les vallées de la Brouffe, de l’Eau Blanche, de l’eau Noire et du Viroin. Le nom retenu de « Trois vallées » est lié aux trois dernières rivières citées. Le chemin de fer traverse successivement les villages de Nismes, Olloy sur Viroin, Vierves et Treignes.


Cette voie ferrée de 14 kilomètres de long parcourt le pays du Viroin et traverse trois régions géographiquement distinctes.

La Fagne (à ne pas confondre avec les Hautes Fagnes) est une grande dépression argileuse, sur sous-sol de schiste. Cette région, traditionnellement peu peuplée est couverte de forêts et de prairies marécageuses, les cultures sont assez pauvres. Mariembourg se situe dans cette région.

La Calestienne est la région traversée par la voie ferrée entre Mariembourg et Olloy. Entre Olloy et Treignes, la voie laisse la Calestienne sur sa gauche. La caractéristique de cette zone est une succession de crêtes calcaires et de vallées riches en dépôts de limon. Les collines sont restées dénudées jusqu’au début de XX ème siècle, elles étaient réservées au pâturage des chèvres et moutons. La nature du sol et l’orientation des flancs de colline permettent d’observer un microclimat chaud et sec. Une flore et faune particulièrement riches se retrouvent en ces lieux. De plus, la nature calcaire du sol permet d’observer de nombreux effondrements et la présence de plusieurs grottes. Ces dernières ont permis l’habitat depuis des temps reculés.

Dans les vallées, l’agriculture céréalière s’est développée.

Dernier commentaire, la présence de minerai de fer a permis de développer la sidérurgie.

L’Ardenne. Le massif ardennais est présent ici, au sud de la Meuse. Les premiers contreforts sont visibles au sud de la ligne à partir d’Olloy sur Viroin. (à droite en allant vers Treignes). L’important massif forestier, essentiellement des feuillus, représente et a représenté une activité importante pour la région. L’exploitation du massif forestier apportait aux habitants toute une série d’activités liées au bois (Bois d’ameublement, de charpente, de chauffage, de mine, saboteries, tonnellerie, charbon de bois….)

Si l’on observe un petit peu la région et que nous la replaçons dans un contexte plus large, nous pouvons observer que la zone de l’Eau Blanche et du Viroin constitue un axe économique qui fut important il y a quelques décennies. Non seulement des richesses importantes ont été exploitées, mais de plus les vallées en permettaient l’évacuation. Rien d’étonnant donc à ce que le chemin de fer s’installe et donne un grand essor économique à la région. Les richesses étant soit épuisées ou encore considérées comme économiquement non rentables ; le transport par rails a été abandonné. Ce couloir de communication a par ailleurs suscité certaines convoitises. Ainsi durant la guerre 14-18, la ligne de chemin de fer permettait une communication aisée vers Charleville et Verdun…

 

Mariembourg.

En 1546, sous le règne de Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, est érigée une forteresse qui prend le nom deMariembourg. Cette forteresse de plaine protégeait le sud des Pays-Bas de Charles Quint de la France. Marie de Hongrie choisit la terre de Vérofle pour mettre en œuvre son projet de construction. Ces terrains ont appartenu, dès le IXe siècle, à différentes communautés religieuses ; abbaye de Lobbes, principauté de Liège, couvent de Norbertines (Floreffe). En 1554, la forteresse fut conquise par Henri II de France et restituée en 1559.

A cette même époque, le château de Fagnolle fut détruit. Ce château de plaine est situé à quelques kilomètres de la ville et la visite des ruines mérite un petit détour.

En 1659 Mariembourg redevient française (Louis XIV – traité des Pyrénées) pour être en 1815 englobée au royaume des Pays-Bas. L’indépendance belge en 1830 restitue les lieux au royaume de Belgique.

Petite anecdote, saviez-vous que Mariembourg a été la dernière ville belge sous administration napoléonienne après la bataille de Waterloo et que Givet, qui se situe a quelques kilomètres (en France), a résisté quelque temps après l’abdication de Napoléon Ier ?

Si vous visitez Mariembourg observez le plan des rues. Elles sont tracées en étoile autour de la grand place, un boulevard circulaire (les anciennes fortifications) enserrant la ville. Ce tracé est typiquement lié à l’histoire militaire du XVIème siècle… il permettait le tir de canons !

De la visite de Louis XIV dans la ville, il nous reste un morceau de musique typique, le branle de Mariembourg ou danse du bouquet, exécuté en 1692. Durant la longue période française (1659 – 1825), Mariembourg a fourni nombre de soldats, et l’épopée napoléonienne est encore présente dans les mémoires.

En 1830, après de départ des troupes hollandaises, la population aurait voulu son rattachement à la France.

Les fortifications ont été démantelées en 1855 (Convention des forteresses – Londres 1831).

Le développement de la cité a été favorisé par la création du chemin de fer et le démantèlement des fortifications. Près de 200 cheminots habitaient la ville à l’apogée du rail et l’habitat s’est étendu, n’étant plus enserré dans le carcan des fortifications.

La gare était un nœud ferroviaire important, cinq lignes s’y retrouvaient, vers Charleroi, Hastière, Vireux (Reims – Charleville), Couvin et Chimay (Momignies – Anor). A ce jour, le « RAVEL » a remplacé la ligne de chemin de fer reliant Mariembourg à Hastière.

Aujourd’hui, c’est le tourisme qui fait vivre la ville….

 

Les installations de CFV3V à Mariembourg.

Les installations du CFV3V sont complètement séparées de celles de la SNCB. En effet, les différents règlements n’autorisent pas une exploitation commune sur le site de la gare SNCB.

Les installations du CFV3V sont aisément accessibles à pied depuis la gare SNCB … en évitant de suivre les voies !

Le dépôt de Mariembourg (LMG) est construit en briques rouges, le toit étant en béton. L’architecture du dépôt est assez particulière, tout comme à Florennes, le bâtiment est en rotonde.

La rotonde de Mariembourg est la dernière en service et elle abrite une partie du matériel de l’association. A l’origine, 6 voies se trouvaient dans ce bâtiment. Actuellement, 5 voies sont en service. Sous la voie 2, nous trouvons une fosse qui doit permettre l’inspection et l’entretien des machines.

La rotonde n’a jamais été desservie par une plaque tournante. Des aiguilles triples permettaient d’atteindre les différents pertuis.

Sur le site, nous trouvons, en service, un château d’eau et une grue à eau qui servent à l’approvisionnement des locomotives à vapeur. A hauteur de la grue à eau, se trouve une seconde fosse de visite.

Tout proche également nous trouvons le parc à charbon et une grue de chargement datant de 1910. En face du parc à charbon se trouve la réserve de bois d’allumage. De l’autre côté des voies SNCB, nous trouvons une maisonnette de garde- barrière, occupée par l’association.

Le départ des convois se fait à partir de l’un des quais d’embarquement. Sur le site, pour terminer, nous trouvons le bâtiment de l’accueil. Et au dos de la rotonde, proche du château d’eau, un grand parking réservé aux visiteurs.

 

De Mariembourg à Nismes.

Ce premier tronçon du parcours est assez court. La première route que nous croisons mène à la piste RAVel. Cette dernière mène à Hastière sur le site de l’ancienne voie de chemin de fer. Nous traversons la Fagne et la première prairie à droite se nomme la « Prairie des Huttes ». Au XVIème siècle, une épidémie de peste a dévasté la région et c’est dans ce lieu qu’étaient construites les cabanes destinées aux malades. C’est ici également qu’étaient brûlés les cadavres.

De cette période date le culte de Saint Roch, très présent dans la région. La tradition veut que Saint Roch soigne les malades jusqu'à ce qu’il attrape la peste à son tour. Il s’isole dans la forêt, un chien vient le ravitailler, un ange vient le soigner et le saint guérit. Cette histoire explique pourquoi, dans toute la région le culte de Saint Roch est vivace et que nombreuses sont les chapelles où le saint est représenté, accompagné de son chien. Soyons indulgents, nous retrouvons la même légende ailleurs et plus particulièrement en France.

Le chemin de fer traverse perpendiculairement la bande calcaire en s’orientant droit sur la colline de la Roche à Lomme. Au pied de ce rocher, l’Eau Noire et l’Eau Blanche se rencontrent pour former le Viroin. A peu de distance, nous arrivons à Nismes, premier point d’arrêt.

A gauche de la voie se trouve la « Montagne du Buis ». Il s’agit d’une des premières réserves naturelles crées par Ardenne et Gaume en octobre 1947. Ces massifs de buis (buxaie), qui se développent sur les pentes calcaires sont caractéristiques de la végétation de la région. Cette plante subméditerranéenne profite d’une excellente exposition au soleil est trouve ici son implantation la plus septentrionale. Les buis se combinent aux chênes et à certains endroits forment des fourrés excessivement denses.

Dans les pelouses sèches, l’on retrouve une fleur rare immortalisée par le célèbre peintre belge Redouté (né à Saint Hubert en 1759), la rose pimprenelle dite également «rosier de Mariembourg».

 

Nismes.

La gare de Nismes fut construite en 1868. Ce superbe bâtiment en pierres grises du pays se situe un peu en dehors du village. Le bâtiment de la gare est devenu un logement privé. Au départ, la route de Dourbes ne coupait pas le quai d’embarquement…. La protection du PN (passage à niveau) ne devait donc pas être assurée par un membre brandissant un disque 21 (interdiction de franchir) comme actuellement !


Aujourd’hui, Nismes est devenu le centre de l’entité de Viroinval. Le village est un des plus anciens de la région. Des traces d’occupation humaines remontent à 35.000 ans av JC (Roche Trouée à Nismes, Trou des Blaireaux à Vaucelles, Trou de l’Abîme à Couvin). Certaines traces remontent même à -70.000 ans ! (silex de Gimnée).

Les premières informations historiques dont nous pouvons être certains remontent au Xème siècle, Nismes appartenait à l’abbaye de Saint Germain des Prés. Le roi de France, Robert le Pieux reçut de cette abbaye, les terres de Nismes (ainsi que celles de Boussu, Couvin, Pesche et Frasnes). Par la suite, il dota sa sœur Hedwige, qui épouse Régnier IV de Hainaut, de ces différentes terres. En 1096, Baudouin II de Hainaut vendit ces terres à l’épiscopat de Liège.

Durant plus de 3000 ans, la prospérité du pays est liée à la sidérurgie. En effet, le minerai de fer est présent et les forêts abondent. La sidérurgie fit la fortune aux XVIII et XIXème siècles de la famille Licot. Leur château, ancien couvent cistercien, transformé, est aujourd’hui le siège de l’administration communale de Viroinval. La fonderie était située au fond du parc du château et utilisait le minerai extrait des Abannets et des Fondrys.

Les fonderies utilisaient également les nombreux déchets des fonderies de l’époque gallo romaine. Cette matière première était dénommée « Crayats de sarrasins ». Le surnom de Crayats a longtemps désigné dans le langage populaire les habitants de Nismes.

Avec le déclin des bas fourneaux, les crayats sont expédiés vers les forges de la Providence à Charleroi, dont M. Licot était un des fondateurs.

Le site des bas fourneaux fut transformé en scierie, encore active aujourd’hui.

Au début du XXème siècle, la saboterie se développa à Nismes.

Dans Nismes, il convient de visiter la ferme de la Maladrerie, lieu où en 1527 furent soignés les pestiférés (Try Saint Roch) ainsi que la Maison des Baillis.

Autre attraction, le Fondry aux chiens, site spectaculaire d’une ancienne exploitation d’extraction du minerai de fer.

 

De Nismes à Olloy sur Viroin.

Nous sommes à présent dans la vallée du Viroin. Nous ne quitterons plus cette vallée jusqu’au terminus de la ligne (Treignes).

Peu après avoir quitté la gare de Nismes, nous apercevons de très impressionnants bâtiments industriels. Il s’agit d’une ancienne tannerie (tannerie Houben). Nous sommes au pied de la Roche à Lomme.
La tannerie, dont les bâtiments sont en cours de restauration (il est prévu de faire 16 appartements dedans) a connu son apogée au cours du XIX ème siècle. Le tannin était, à l’époque, extrait de l’écorce des chênes, nombreux dans la région.

En ce qui concerne la « Roche à Lomme », parfois également orthographiée « Roche à l’Homme » l’on pourrait penser à une légende relative à un cavalier tombé de sa monture. Il n’en est rien, la roche ainsi dénommée était en fait la borne sud du « Pagus Lommensis ». Ce pays de Lomme a pris de nom de la rivière du même nom, affluent de la Lesse. La Lomme constituait la frontière Nord Est de ce « pays ».

Du haut de la Roche à Lomme nous avons une vue magnifique sur la région. Ce sommet, actuellement surmonté d’une croix a été occupé dès le néolithique. Une tour carrée, d’origine romaine a longtemps surplombé le site. Une garnison romaine a occupé le site, permettant la surveillance de la route partant de Saint Quentin et traversant l’entre Sambre et Meuse.

Peu après la tannerie, le chemin de fer s’engouffre dans le tunnel des Abannets, long de près de 500 mètres. Le Viroin contourne le bloc rocheux et retrouve la voie ferrée à la sortie.

Le nom « Abannets » dérive du mot tombé en désuétude « abannir », interdire. Un édit du Prince Evèque de Liège interdisait de laisser paître le bétail dans cette zone truffée de trous. Un des « Abannets » les plus connus est le Fondry aux Chiens.

Peu après le tunnel, nous apercevons à notre gauche une importante carrière. Les exploitations destinées à extraire schiste, grès ou calcaire sont nombreuses dans la région. La plupart des maisons de la région sont construites en pierre du pays, grise et parfois rose. Nombreuses furent les carrières exploitées, pour la construction d’habitation locales.


La carrière dépassée, la voie franchit un passage à niveau (avec barrières automatiques) coupant la N99, pour entrer dans la gare d’Olloy sur Viroin. Peu avant le passage à niveau, le train ralentit sensiblement afin de commander le passage à niveau. Un signal à palette, fonctionnel contrôle le passage.

 

Olloy sur Viroin.

gare olloy

La gare d’Olloy sur Viroin est à ce jour propriété de l’administration communale de Viroinval. Le bâtiment est entièrement restauré en 2014. Divers projets de faire quelque chose avec sont à ce jour à l’étude.

Cette gare est construite en 1901 en briques rouges et possède une superbe verrière protégeant les voyageurs du quai 1 des intempéries. Durant plusieurs années, quand la SNCB exploitait la ligne, la gare a été primée dans le concours des plus belles gares fleuries. La gare a plusieurs fois servi de décor de cinéma ; plusieurs épisodes de « Maigret » y ont été tournés.

A la sortie de la gare, un signal à palette, relativement ancien est à ce jour en état de marche.

En 1909, une ligne vicinale permettait depuis Olloy de rejoindre Oignies. La gare d’Olloy permettait l’échange des voyageurs ou des marchandises (ardoises, grès, bois) entre les réseaux SNCB et SNCV.

En 2004, des fouilles ont eu lieu sur le territoire de la commune et une fortification protohistorique a été mise à jour (période Celte). Olloy fit partie de la seigneurie de Hierges, vassale du duché de Bouillon et de la Principauté de Liège. Pendant longtemps les forges et les carrières ont donné du travail aux habitants. Aujourd’hui, l’activité touristique prend le dessus.

 

D'Olloy sur Viroin à Vierves.

Quittant la gare, la ligne s’infiltre au cœur du village, entre les maisons, à côté de l’église (reconstruite il y a peu) pour atteindre le pied de la côte du Rolinveaux. De Mariembourg à Treignes, la voie est en descente continue, exception faite de cette côte. Au sommet de ce petit raidillon, nous trouvons un arrêt facultatif à hauteur d’un hôtel restaurant. Il suffit d’agiter le drapeau rouge coincé dans la clôture !

 

Vierves.

Le village de Vierves sur Viroin est repris dans l’inventaire des plus beaux villages de Wallonie.

Le village se groupe autour du majestueux château. Au XVème siècle, la seigneurie devient une baronnie. A ce jour, le château a conservé l’apparence qu’il avait au XVIIIème siècle, après sa reconstruction suite à un incendie.


Le village est connu pour ses traditions. L’on raconte que Robert II de Vierves, au XIIème siècle, jaloux de la prospérité du bourgeois Johan Simons lui fit un mauvais procès et le fit brûler vif après l’avoir promené dans tout le village.

Ce petit épisode de la vie locale se répète annuellement lors du carnaval !

C’est à Vierves que se trouve le centre Marie-Victorin dont les activités sont centrées sur l’éducation à la nature.
La gare de Vierves, qui fut gare frontière durant de nombreuses années, est restée à l’abandon durant un certaine période. Le bâtiment a été récemment restauré et abrite aujourd’hui le gîte pour l’environnement du Centre Marie Victorin.

Savez vous que le long de la route nationale 99, nous trouvons un vignoble, produisant un vin rouge ?




 

De Vierves à Treignes.

La ligne de chemin de fer serpente au ras du Viroin dans une belle vallée, nous approchons du terminus de notre parcours.

 

Treignes.

Le village de Treignes est dénommé depuis de nombreuses années le «village des musées». Nous y trouvons entre autres :

- musée du machinisme agricole
- musée du Malgré Tout
- écomusée
- musée du chemin de fer

A côté de ceux-ci, nous avons l’opportunité de visiter les ruines d’une villa gallo-romaine, mais surtout, Treignes doit sa célébrité au personnage créé par Arthur Masson : Toine Culot, maïeur de Trignolles. Dans la grand rue du village, un site est consacré à ce personnage bien Wallon. Le roman d’Arthur Masson, « Thanasse et Casimir » met en scène Thanasse, garde salle.

 

La gare de Treignes.

La gare de Treignes a été acquise en 1972 par l’Université Libre de Bruxelles afin d’y créer un laboratoire d’étude de l’environnement pour l’étude de la faune aquatique et terrestre de la région. Nous avons décrit le bâtiment plus avant dans la brochure.  Lorsque la gare de Treignes fonctionnait encore comme gare frontière, nous trouvions sur le site quelques miradors en bois. Ceux-ci aidaient les douaniers à inspecter les convois.

Ce n’est pas un hasard si un des musées porte le joli nom de « Musée du Malgré-Tout ». Ce musée est situé à quelques centaines de mètres de la gare.

 

Le CFV3V à Treignes.

A quelques pas de la gare, vous apercevez d’importants bâtiments ayant l’allure de hangars. Vous vous trouvez en face d’un des endroits les plus importants du CFV3V. Ces bâtiments abritent un musée, une cafétéria et surtout un atelier.

Nous parlerons du musée un petit peu plus tard. Dans la cafétéria, un personnel sympathique vous accueillera avec plaisir. Il nous reste à parler de l’atelier.

C’est dans celui-ci que sont entretenues et restaurées les acquisitions de l’association. Deux voies, assez longues (45 mètres, chacune) et une fosse de visite permettent aux membres du CFV3V et du Centre de Formation de Treignes (CFT) de réaliser nombre de travaux sur les locomotives, autorails, voitures et wagons.

Un pont roulant de 20 tonnes et plusieurs machines outils permettent à l’association de dépanner, réparer et restaurer ces engins anciens. Songeons que pour ces engins « anciens », il arrive régulièrement de devoir recréer intégralement certaines pièces. Elles ne se trouvent que très rarement dans le commerce !

Sur le site de Treignes, il y a encore quelques parties intéressantes à découvrir.

En premier lieu, face à la gare, vers le fond du site se trouve une plaque tournante. Elle fonctionne à l’huile de bras, autant vous dire que les volontaires pour la manœuvrer ne sont pas légion. Pour les plus curieux, l’on peut remarquer dans le châssis du pont des traces de mitraillage provenant de sa seconde guerre mondiale.

Dans le fond du site également, nous trouvons un château d’eau typique. Il ne se trouve pas sur le site du CFV3V mais participe à l’ambiance ferroviaire du lieu.

A l’entrée du site, nous pouvons remarquer une cabine de contrôle permettant, à l’époque de commander les aiguilles présentes sur le site.

Sur le site, encore, vous pouvez remarquer deux signaux à palettes, fonctionnels ainsi qu’une grue à eau (sur le quai) – elle n’est pas raccordée. A côté de cette dernière, l’ancien bâtiment de la lampisterie abrite aujourd’hui certaines pièces appartenant au musée de la vie rurale.

C’est ici que se termine le parcours de 14 km. Peu après le pont sur le Viroin, la voie entre en France et est déferrée. Auparavant, elle s’engouffrait dans le tunnel de Najauge. Celui ci est actuellement occupé par une champignonnière…