Un petit rappel historique du chemin de fer dans la région.
Déjà en 1816, période antérieure à l’indépendance
de la Belgique, immédiatement après la chute de Napoléon,
fut évoquée pour la première fois l’idée
d’un chemin de fer. L’idée développée
par un certain Thomas Gray (qui a donné son nom à la rue
Gray à Etterbeek) auprès de John Cockerill envisageait
la création d’un chemin de fer (à traction animale)
destiné à acheminer le charbon belge en Hollande. Au début
des années 1830, quelques lignes de chemin de fer (toujours à traction
animale) voient le jour soit au fond des charbonnages, soit entre le
lieu d’extraction du charbon et le canal le plus proche (Bois du
Luc, Grand Hornu, Haut et Bas Flénu…). Vers 1835, la traction
chevaline cède la place à la machine.
Le 5 mai 1835, la Belgique inaugure la première ligne de chemin
de fer, à traction à vapeur, destinée au transport
de personnes entre Bruxelles et Malines. Si en Grande Bretagne, le premier
chemin de fer public date de 1825, il fallut attendre le 7 décembre
1835 en Allemagne, 1837 en France, 1839 aux Pays Bas et en Italie.
Dès 1835, le gouvernement belge étudie la possibilité de
doter la région de l’entre Sambre et Meuse d’un chemin
de fer. En réalité, la région vallonnée et
boisée à souhait était riche de minerai de fer,
de carrières, d’ardoisières, de scieries et d’industries
sidérurgiques. Une ligne de chemin de fer permettait de transporter
ces différents produits vers Charleroi.
En avril 1845 se crée la société anonyme « Chemin
de fer de l’Entre Sambre et Meuse », sous le régime
des concessions. C’est à une société britannique
(W. P. Richards Co.) qu’échoit le contrat. Cette dernière
construit et exploite le chemin de fer dans la région et l’inauguration
de nouveaux tronçons suit rapidement. Ainsi, la ligne Charleroi – Walcourt
est inaugurée le 27 novembre 1848, Walcourt – Silenrieux
le 6 novembre 1853, Cerfontaine – Mariembourg le 8 juin 1854 et
enfin le 15 juin 1854 le tronçon qui nous intéresse plus
directement : Mariembourg – Vireux. A Vireux, la ligne répertoriée
148 (Bruxelles – Charleville) rejoignait le réseau français.
En 1854, le Chemin de fer de l’Entre Sambre et Meuse fusionne
avec le Chemin de Fer de l’Anvers – Rotterdam. Cette nouvelle
entité prendra le nom de Grand Central Belge. Le 1 janvier 1897,
la ligne Mariembourg – Vireux est reprise par l’Etat Belge.
Vireux étant en France, une gare frontière était établie à Vierves
sur un terrain offert par le châtelain de Vierves. Treignes ne
possédait qu’une simple halte et ce n’est que plus
tard (1902) qu’une gare frontière fut construite. Devant
le développement du trafic, les installations de la gare de Treignes
prennent de l’ampleur. A l’epoque, la gare comptait
sept voies de formation et une plaque tournante. Le bâtiment de
la gare est aujourd’hui encore impressionnant, avec ses deux pavillons à étage
(logement à l’étage et locaux des recettes et des
douanes au rez-de-chaussée). Il est le témoin de cette
période faste.
Vers 1925, les Chemins de fer de l’Etat Belge entreprennent la
mise à deux voies de la totalité de la ligne Mariembourg
Treignes. Les vestiges de ce doublement sont assez rares, notons le morceau
de pont à hauteur du passage à niveau d’Olloy ainsi
qu’un début de percée de tunnel aux Abannets… La
nature ayant repris ces droits, ce début de tunnel est perdu dans
la végétation.
La ligne qui nous préoccupe porte aujourd’hui le numéro
132 dans les archives de la SNCB, elle a été exploitée
jusqu’au 29 septembre 1963 en service voyageurs. Le transport des
marchandises, qui a subsisté sur le tronçon Mariembourg – Nismes,
est quant à lui totalement supprimé le 12 octobre 1977.
Seule la partie Mariembourg – Nismes était à double
voie.
De Mariembourg à Treignes - la ligne 132 D.
La ligne 132, Mariembourg - Treignes parcourt les
vallées de
la Brouffe, de l’Eau Blanche, de l’eau Noire et du Viroin.
Le nom retenu de « Trois vallées » est lié aux
trois dernières rivières citées. Le chemin de fer
traverse successivement les villages de Nismes, Olloy sur Viroin, Vierves
et Treignes.
Cette voie ferrée de 14 kilomètres de long parcourt le
pays du Viroin et traverse trois régions géographiquement
distinctes.
La Fagne (à ne pas confondre avec
les Hautes Fagnes) est une grande dépression argileuse, sur sous-sol
de schiste. Cette région, traditionnellement peu peuplée
est couverte de forêts et de prairies marécageuses, les
cultures sont assez pauvres. Mariembourg se situe dans cette région.
La Calestienne est
la région traversée
par la voie ferrée entre Mariembourg et Olloy. Entre Olloy et
Treignes, la voie laisse la Calestienne sur sa gauche. La caractéristique
de cette zone est une succession de crêtes calcaires et de vallées
riches en dépôts de limon. Les collines sont restées
dénudées jusqu’au début de XX ème siècle,
elles étaient réservées au pâturage des chèvres
et moutons. La nature du sol et l’orientation des flancs de colline
permettent d’observer un microclimat chaud et sec. Une flore et
faune particulièrement riches se retrouvent en ces lieux. De plus,
la nature calcaire du sol permet d’observer de nombreux effondrements
et la présence de plusieurs grottes. Ces dernières ont
permis l’habitat depuis des temps reculés.
Dans les vallées, l’agriculture céréalière
s’est développée.
Dernier commentaire, la présence de minerai de fer a permis
de développer la sidérurgie.
L’Ardenne. Le massif ardennais est
présent ici, au sud de la Meuse. Les premiers contreforts sont
visibles au sud de la ligne à partir d’Olloy sur Viroin.
(à droite en allant vers Treignes). L’important massif forestier,
essentiellement des feuillus, représente et a représenté une
activité importante pour la région. L’exploitation
du massif forestier apportait aux habitants toute une série d’activités
liées au bois (Bois d’ameublement, de charpente, de chauffage,
de mine, saboteries, tonnellerie, charbon de bois….)
Si l’on observe un petit peu la région et que nous la
replaçons dans un contexte plus large, nous pouvons observer que
la zone de l’Eau Blanche et du Viroin constitue un axe économique
qui fut important il y a quelques décennies. Non seulement des
richesses importantes ont été exploitées, mais de
plus les vallées en permettaient l’évacuation. Rien
d’étonnant donc à ce que le chemin de fer s’installe
et donne un grand essor économique à la région.
Les richesses étant soit épuisées ou encore considérées
comme économiquement non rentables ; le transport par rails a été abandonné.
Ce couloir de communication a par ailleurs suscité certaines convoitises.
Ainsi durant la guerre 14-18, la ligne de chemin de fer permettait une
communication aisée vers Charleville et Verdun…
Mariembourg.
En 1546, sous le règne de Marie de Hongrie, sœur de Charles
Quint, est érigée une forteresse qui prend le nom deMariembourg.
Cette forteresse de plaine protégeait le sud des Pays-Bas de Charles
Quint de la France. Marie de Hongrie choisit la terre de Vérofle
pour mettre en œuvre son projet de construction. Ces terrains ont
appartenu, dès le IXe siècle, à différentes
communautés religieuses ; abbaye de Lobbes, principauté de
Liège, couvent de Norbertines (Floreffe). En 1554, la forteresse
fut conquise par Henri II de France et restituée en 1559.
A cette
même époque, le château de Fagnolle fut détruit.
Ce château de plaine est situé à quelques kilomètres
de la ville et la visite des ruines mérite un petit détour.
En 1659 Mariembourg redevient française (Louis XIV – traité des
Pyrénées) pour être en 1815 englobée au royaume
des Pays-Bas. L’indépendance belge en 1830 restitue les
lieux au royaume de Belgique.
Petite anecdote, saviez-vous que Mariembourg a été la
dernière ville belge sous administration napoléonienne
après la bataille de Waterloo et que Givet, qui se situe a quelques
kilomètres (en France), a résisté quelque temps
après l’abdication de Napoléon Ier ?
Si vous visitez Mariembourg observez le plan des
rues. Elles sont tracées
en étoile autour de la grand place, un boulevard circulaire (les
anciennes fortifications) enserrant la ville. Ce tracé est typiquement
lié à l’histoire militaire du XVIème siècle… il
permettait le tir de canons !
De la visite de Louis XIV dans la ville, il nous
reste un morceau de musique typique, le branle de Mariembourg ou danse
du bouquet, exécuté en
1692. Durant la longue période française (1659 – 1825),
Mariembourg a fourni nombre de soldats, et l’épopée
napoléonienne est encore présente dans les mémoires.
En 1830, après de départ des troupes hollandaises, la population
aurait voulu son rattachement à la France.
Les fortifications ont été démantelées
en 1855 (Convention des forteresses – Londres 1831).
Le développement de la cité a été favorisé par
la création du chemin de fer et le démantèlement
des fortifications. Près de 200 cheminots habitaient la ville à l’apogée
du rail et l’habitat s’est étendu, n’étant
plus enserré dans le carcan des fortifications.
La gare était un nœud ferroviaire important, cinq lignes
s’y retrouvaient, vers Charleroi, Hastière, Vireux (Reims – Charleville),
Couvin et Chimay (Momignies – Anor). A ce jour, le « RAVEL » a
remplacé la ligne de chemin de fer reliant Mariembourg à Hastière.
Aujourd’hui, c’est le tourisme qui fait vivre la ville….
Les installations de CFV3V à Mariembourg.
Les installations du CFV3V sont complètement séparées
de celles de la SNCB. En effet, les différents règlements
n’autorisent pas une exploitation commune sur le site de la gare
SNCB.
Les installations du CFV3V sont aisément accessibles à pied
depuis la gare SNCB … en évitant de suivre les voies !
Le dépôt de Mariembourg (LMG) est construit en briques
rouges, le toit étant en béton. L’architecture du
dépôt est assez particulière, tout comme à Florennes,
le bâtiment est en rotonde.
La rotonde de Mariembourg est la dernière en service et elle
abrite une partie du matériel de l’association. A l’origine,
6 voies se trouvaient dans ce bâtiment. Actuellement, 5 voies sont
en service. Sous la voie 2, nous trouvons une fosse qui doit permettre
l’inspection et l’entretien des machines.
La rotonde n’a jamais été desservie par une plaque
tournante. Des aiguilles triples permettaient d’atteindre les différents
pertuis.
Sur le site, nous trouvons, en service, un château d’eau
et une grue à eau qui servent à l’approvisionnement
des locomotives à vapeur. A hauteur de la grue à eau, se
trouve une seconde fosse de visite.
Tout proche également nous trouvons le parc à charbon
et une grue de chargement datant de 1910. En face du parc à charbon
se trouve la réserve de bois d’allumage. De l’autre
côté des voies SNCB, nous trouvons une maisonnette de garde-
barrière, occupée par l’association.
Le départ des convois se fait à partir de l’un
des quais d’embarquement. Sur le site, pour terminer, nous trouvons
le bâtiment de l’accueil. Et au dos de la rotonde, proche
du château d’eau, un grand parking réservé aux
visiteurs.
De Mariembourg à Nismes.
Ce premier tronçon du parcours est assez court. La première
route que nous croisons mène à la piste RAVel. Cette dernière
mène à Hastière sur le site de l’ancienne
voie de chemin de fer. Nous traversons la Fagne et la première
prairie à droite se nomme la « Prairie des Huttes ».
Au XVIème siècle, une épidémie de peste a
dévasté la région et c’est dans ce lieu qu’étaient
construites les cabanes destinées aux malades. C’est ici également
qu’étaient brûlés les cadavres.
De cette période date le culte de Saint Roch, très présent
dans la région. La tradition veut que Saint Roch soigne les malades
jusqu'à ce qu’il attrape la peste à son tour. Il
s’isole dans la forêt, un chien vient le ravitailler, un
ange vient le soigner et le saint guérit. Cette histoire explique
pourquoi, dans toute la région le culte de Saint Roch est vivace
et que nombreuses sont les chapelles où le saint est représenté,
accompagné de son chien. Soyons indulgents, nous retrouvons la
même légende ailleurs et plus particulièrement en
France.
Le chemin de fer traverse perpendiculairement la
bande calcaire en s’orientant droit sur la colline de la Roche à Lomme. Au
pied de ce rocher, l’Eau Noire et l’Eau Blanche se rencontrent
pour former le Viroin. A peu de distance, nous arrivons à Nismes,
premier point d’arrêt.
A gauche de la voie se trouve la « Montagne du Buis ».
Il s’agit d’une des premières réserves naturelles
crées par Ardenne et Gaume en octobre 1947. Ces massifs de buis
(buxaie), qui se développent sur les pentes calcaires sont caractéristiques
de la végétation de la région. Cette plante subméditerranéenne
profite d’une excellente exposition au soleil est trouve ici son
implantation la plus septentrionale. Les buis se combinent aux chênes
et à certains endroits forment des fourrés excessivement
denses.
Dans les pelouses sèches, l’on retrouve une fleur rare
immortalisée par le célèbre peintre belge Redouté (né à Saint
Hubert en 1759), la rose pimprenelle dite également «rosier
de Mariembourg».
Nismes.
La gare de Nismes fut construite en 1868. Ce superbe
bâtiment
en pierres grises du pays se situe un peu en dehors du village. Le bâtiment
de la gare est devenu un logement privé. Au départ, la
route de Dourbes ne coupait pas le quai d’embarquement….
La protection du PN (passage à niveau) ne devait donc pas être
assurée par un membre brandissant un disque 21 (interdiction de
franchir) comme actuellement !
Aujourd’hui, Nismes est devenu le centre de l’entité de
Viroinval. Le village est un des plus anciens de la région. Des
traces d’occupation humaines remontent à 35.000 ans av JC
(Roche Trouée à Nismes, Trou des Blaireaux à Vaucelles,
Trou de l’Abîme à Couvin). Certaines traces remontent
même à -70.000 ans ! (silex de Gimnée).
Les premières informations historiques dont nous pouvons être
certains remontent au Xème siècle, Nismes appartenait à l’abbaye
de Saint Germain des Prés. Le roi de France, Robert le Pieux reçut
de cette abbaye, les terres de Nismes (ainsi que celles de Boussu, Couvin,
Pesche et Frasnes). Par la suite, il dota sa sœur Hedwige, qui épouse
Régnier IV de Hainaut, de ces différentes terres. En 1096,
Baudouin II de Hainaut vendit ces terres à l’épiscopat
de Liège.
Durant plus de 3000 ans, la prospérité du pays est liée à la
sidérurgie. En effet, le minerai de fer est présent et
les forêts abondent. La sidérurgie fit la fortune aux XVIII
et XIXème siècles de la famille Licot. Leur château,
ancien couvent cistercien, transformé, est aujourd’hui le
siège de l’administration communale de Viroinval. La fonderie était
située au fond du parc du château et utilisait le minerai
extrait des Abannets et des Fondrys.
Les fonderies utilisaient également les nombreux déchets
des fonderies de l’époque gallo romaine. Cette matière
première était dénommée « Crayats de
sarrasins ». Le surnom de Crayats a longtemps désigné dans
le langage populaire les habitants de Nismes.
Avec le déclin des bas fourneaux, les crayats sont expédiés
vers les forges de la Providence à Charleroi, dont M. Licot était
un des fondateurs.
Le site des bas fourneaux fut transformé en scierie, encore
active aujourd’hui.
Au début du XXème siècle, la saboterie se développa à Nismes.
Dans Nismes, il convient de visiter la ferme de
la Maladrerie, lieu où en 1527 furent soignés les pestiférés
(Try Saint Roch) ainsi que la Maison des Baillis.
Autre attraction, le Fondry aux chiens, site spectaculaire
d’une
ancienne exploitation d’extraction du minerai de fer.
De Nismes à Olloy sur Viroin.
Nous sommes à présent dans la vallée du Viroin.
Nous ne quitterons plus cette vallée jusqu’au terminus de
la ligne (Treignes).
Peu après avoir quitté la gare de Nismes, nous apercevons
de très impressionnants bâtiments industriels. Il s’agit
d’une ancienne tannerie (tannerie Houben). Nous sommes au pied
de la Roche à Lomme.
La tannerie, dont les bâtiments sont en cours de restauration (il est prévu de faire 16 appartements dedans) a connu
son apogée au cours du XIX ème siècle. Le tannin était, à l’époque,
extrait de l’écorce des chênes, nombreux dans la région.
En ce qui concerne la « Roche à Lomme », parfois également
orthographiée « Roche à l’Homme » l’on
pourrait penser à une légende relative à un cavalier
tombé de sa monture. Il n’en est rien, la roche ainsi dénommée était
en fait la borne sud du « Pagus Lommensis ». Ce pays de Lomme
a pris de nom de la rivière du même nom, affluent de la
Lesse. La Lomme constituait la frontière Nord Est de ce « pays ».
Du haut de la Roche à Lomme nous avons une vue magnifique sur
la région. Ce sommet, actuellement surmonté d’une
croix a été occupé dès le néolithique.
Une tour carrée, d’origine romaine a longtemps surplombé le
site. Une garnison romaine a occupé le site, permettant la surveillance
de la route partant de Saint Quentin et traversant l’entre Sambre
et Meuse.
Peu après la tannerie, le chemin de fer s’engouffre dans
le tunnel des Abannets, long de près de 500 mètres. Le
Viroin contourne le bloc rocheux et retrouve la voie ferrée à la
sortie.
Le nom « Abannets » dérive du mot tombé en
désuétude « abannir », interdire. Un édit
du Prince Evèque de Liège interdisait de laisser paître
le bétail dans cette zone truffée de trous. Un des « Abannets » les
plus connus est le Fondry aux Chiens.
Peu après le tunnel, nous apercevons à notre gauche une
importante carrière. Les exploitations destinées à extraire
schiste, grès ou calcaire sont nombreuses dans la région.
La plupart des maisons de la région sont construites en pierre
du pays, grise et parfois rose. Nombreuses furent les carrières
exploitées, pour la construction d’habitation locales.
La carrière dépassée, la voie franchit un passage à niveau
(avec barrières automatiques) coupant la N99, pour entrer dans
la gare d’Olloy sur Viroin. Peu avant le passage à niveau,
le train ralentit sensiblement afin de commander le passage à niveau.
Un signal à palette, fonctionnel contrôle le passage.
Olloy sur Viroin.
La gare d’Olloy sur Viroin est à ce jour propriété de
l’administration communale de Viroinval.
Le bâtiment est entièrement restauré en 2014. Divers projets de faire quelque chose avec sont à ce jour à l’étude.
Cette gare est construite en 1901 en briques rouges
et possède
une superbe verrière protégeant les voyageurs du quai 1
des intempéries. Durant plusieurs années, quand la SNCB
exploitait la ligne, la gare a été primée dans le
concours des plus belles gares fleuries. La gare a plusieurs fois servi
de décor de cinéma ; plusieurs épisodes de « Maigret » y
ont été tournés.
A la sortie de la gare, un signal à palette, relativement ancien
est à ce jour en état de marche.
En 1909, une ligne vicinale permettait depuis Olloy
de rejoindre Oignies. La gare d’Olloy permettait l’échange des voyageurs
ou des marchandises (ardoises, grès, bois) entre les réseaux
SNCB et SNCV.
En 2004, des fouilles ont eu lieu sur le territoire
de la commune et une fortification protohistorique a été mise à jour
(période Celte). Olloy fit partie de la seigneurie de Hierges,
vassale du duché de Bouillon et de la Principauté de Liège.
Pendant longtemps les forges et les carrières ont donné du
travail aux habitants. Aujourd’hui, l’activité touristique
prend le dessus.
D'Olloy sur Viroin à Vierves.
Quittant la gare, la ligne s’infiltre au cœur du village,
entre les maisons, à côté de l’église
(reconstruite il y a peu) pour atteindre le pied de la côte du
Rolinveaux. De Mariembourg à Treignes, la voie est en descente
continue, exception faite de cette côte. Au sommet de ce petit
raidillon, nous trouvons un arrêt facultatif à hauteur d’un
hôtel restaurant. Il suffit d’agiter le drapeau rouge coincé dans
la clôture !
Vierves.
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Le
village de Vierves sur Viroin est repris dans l’inventaire
des plus beaux villages de Wallonie.
Le village se groupe autour du
majestueux château. Au XVème siècle, la seigneurie
devient une baronnie. A ce jour, le château a conservé l’apparence
qu’il avait au XVIIIème siècle, après
sa reconstruction suite à un incendie. |
Le village est connu pour ses traditions.
L’on raconte que Robert II de Vierves, au XIIème siècle,
jaloux de la prospérité du bourgeois Johan Simons
lui fit un mauvais procès et le fit brûler vif après
l’avoir promené dans tout le village.
Ce petit épisode de la vie
locale se répète annuellement lors du carnaval !
C’est à Vierves que se trouve
le centre Marie-Victorin dont les activités sont centrées
sur l’éducation à la nature.
La gare de Vierves, qui fut gare frontière durant de nombreuses années,
est restée à l’abandon durant un certaine période.
Le bâtiment a été récemment restauré et abrite
aujourd’hui le gîte pour l’environnement du Centre
Marie Victorin.
Savez vous que le long de la route nationale
99, nous trouvons un vignoble, produisant un vin rouge ?
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De Vierves à Treignes.
La ligne de chemin de fer serpente au ras du Viroin dans une belle
vallée, nous approchons du terminus de notre parcours.
Treignes.
Le village de Treignes est dénommé depuis de nombreuses
années le «village des musées». Nous y trouvons
entre autres :
- musée du machinisme agricole
- musée du Malgré Tout
- écomusée
- musée du chemin de fer
A côté de ceux-ci, nous avons l’opportunité de
visiter les ruines d’une villa gallo-romaine, mais surtout, Treignes
doit sa célébrité au personnage créé par
Arthur Masson : Toine Culot, maïeur de Trignolles. Dans la grand
rue du village, un site est consacré à ce personnage bien
Wallon. Le roman d’Arthur Masson, « Thanasse et Casimir » met
en scène Thanasse, garde salle.
La gare de Treignes.
La gare de Treignes a été acquise
en 1972 par l’Université Libre
de Bruxelles afin d’y créer un laboratoire d’étude
de l’environnement pour l’étude de la faune aquatique
et terrestre de la région. Nous avons décrit le bâtiment
plus avant dans la brochure. Lorsque
la gare de Treignes fonctionnait encore comme gare frontière,
nous trouvions sur le site quelques miradors en bois. Ceux-ci aidaient
les douaniers à inspecter les
convois.
Ce n’est pas un hasard si un des musées porte
le joli nom de « Musée du Malgré-Tout ». Ce musée est situé à quelques centaines de mètres de la gare.
Le CFV3V à Treignes.
A quelques pas de la gare, vous apercevez d’importants bâtiments
ayant l’allure de hangars. Vous vous trouvez en face d’un des
endroits les plus importants du CFV3V. Ces bâtiments abritent un musée,
une cafétéria et surtout un atelier.
Nous parlerons du musée un petit peu plus tard. Dans la cafétéria,
un personnel sympathique vous accueillera avec plaisir. Il nous reste à parler
de l’atelier.
C’est dans celui-ci que sont entretenues et restaurées
les acquisitions de l’association. Deux voies, assez longues (45 mètres, chacune) et
une fosse de visite permettent aux membres du CFV3V et du Centre de Formation
de Treignes (CFT) de réaliser nombre de travaux sur les locomotives,
autorails, voitures et wagons.
Un pont roulant de 20 tonnes et plusieurs machines
outils permettent à l’association
de dépanner, réparer et restaurer ces engins anciens. Songeons
que pour ces engins « anciens », il arrive régulièrement
de devoir recréer intégralement certaines pièces.
Elles ne se trouvent que très rarement dans le commerce !
Sur le site de Treignes, il y a encore quelques
parties intéressantes à découvrir.
En premier lieu, face à la gare, vers le fond du site se trouve
une plaque tournante. Elle fonctionne à l’huile de bras,
autant vous dire que les volontaires pour la manœuvrer ne sont
pas légion. Pour les plus curieux, l’on peut remarquer dans
le châssis du pont des traces de mitraillage provenant de sa seconde
guerre mondiale.
Dans le fond du site également, nous trouvons un château
d’eau typique. Il ne se trouve pas sur le site du CFV3V mais participe à l’ambiance
ferroviaire du lieu.
A l’entrée du site, nous pouvons remarquer une cabine
de contrôle permettant, à l’époque de commander
les aiguilles présentes sur le site.
Sur le site, encore, vous pouvez remarquer deux
signaux à palettes,
fonctionnels ainsi qu’une grue à eau (sur le quai) – elle
n’est pas raccordée. A côté de cette dernière,
l’ancien bâtiment de la lampisterie abrite aujourd’hui
certaines pièces appartenant au musée de la vie rurale.
C’est ici que se termine le parcours de 14 km. Peu après le
pont sur le Viroin, la voie entre en France et est déferrée.
Auparavant, elle s’engouffrait dans le tunnel de Najauge. Celui ci
est actuellement occupé par une champignonnière…
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